Dialogue avec mon ombre

Fragments d’ombre, de puissance, et de renaissance bien ordinaire!

Femme debout, encore un peu écorchée, mais vivante.
J’écris pour apprivoiser mon ombre et pour donner voix à ce qui renaît, lentement.
Derrière chaque mot, il y a une main tendue — vers soi, vers les autres, vers le possible.

Le jour où j’ai recroisé mon ombre.

Demain, j’écrirai pour la première fois ici.
Le 26 octobre.
Une date qui me suit, qui m’habite, qui me relie à la femme que j’étais, à celle que je deviens.

Il y a cinq ans, j’ai écrasé ma dernière cigarette.
Je croyais mettre fin à une habitude.
En vérité, j’ai mis fin à l’oubli de moi.
Depuis, chaque 26 octobre est un rappel silencieux : celui de me choisir!

Cette année, j’ai besoin d’un nouveau pacte.
Un pacte de mouvement, de sueur et de mots.
Un engagement à me relever encore, à transpirer ma peur et à écrire ma force.
Entre la détermination et la douceur, là où être guerrière, c’est aussi accepter sa vulnérabilité.
Guerrière que je suis devenue, je m’avance — prête à franchir ma propre ligne d’arrivée.

Je veux repousser mes limites.
Mais pas pour battre quelqu’un.
Pour battre l’immobilité.
Pour me rappeler que la force ne se mesure pas à la vitesse,
mais à la constance d’un cœur qui refuse d’abandonner.

Et j’ai besoin d’écrire.
Chaque semaine.
Des fragments. Des bouts d’ombre et de lumière.
Des textes qui respirent, qui doutent, qui espèrent.

Parce que quand on raconte, on relie.
Quand on partage, on guérit.
Et dans un monde où tant de femmes se perdent en essayant de tenir debout,
je veux tendre des mots comme on tend une main.

Je veux qu’on se rappelle ensemble
que la puissance n’est pas dans la perfection,
mais dans le mouvement.
Celui du corps. Celui du cœur. Celui du collectif.

J’écrirai pour celles qui étouffent sous la surcharge,
pour celles qui élèvent seules,
pour celles qui rêvent d’un moment à elles sans oser le prendre.
J’écrirai aussi pour les jeunes qui observent,
pour qu’ils sachent que grandir, c’est d’abord apprendre à se relever.

Je n’écris pas pour briller.
J’écris pour respirer.
Pour que la vie circule.

Mon ombre sera mon miroir.
Et peut-être, à travers ces mots,
elle deviendra aussi un peu la vôtre.

Le 26 octobre, je ferai un pacte.
Un pacte pour avancer, écrire, bouger, aimer, respirer.
Un pacte avec mon ombre.

« Le 26 octobre, j’ai signé un pacte avec mon ombre : qu’elle m’aime, qu’elle me défie, mais qu’elle reste. »

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